T-toit
Surélévation d’un immeuble
Surface : 250m
Lieux: Paris 15
Certification:
Livraison: 2022
Maîtrise d’Ouvrage: Privée
Montant des travaux :
Programme: résidentiel
Se situant dans le 15è arrondissement de Paris entre deux immeubles de logements sociaux, respectivement de cinq et six étages, ce bâtiment en R+2 se voit proposé une surélévation. Celle-ci sera composée de deux niveaux avec un logement par niveau, chacun d’environ 60m². Le logement du 4ème étage bénéficie de terrasses et d’une toiture dotée d’une colline végétalisée et celui du 3ème d’un balcon filant planté.
Par sa volumétrie, la surélévation s’accorde en douceur avec les niveaux inférieurs de l’immeuble. Elle embellie l’existant et renforce l’idée de permanence dans l’évolution. Soulignée en façade sur rue par le retrait du 3ème étage dans lequel se glisse un balcon filant, elle réinterprète avec le 4ème étage, le toit parisien et son brisis.
Venant habiller les façades en verre, une double peau en tôle d’acier perforée et nervurée s’interrompt au droit des encadrements de trois baies pour évoquer de manière contemporaine, le thème de la lucarne.
La perception de cette subtile double peau, voile léger et plissé, varie en fonction du temps, du moment. Ce dispositif élégant filtre à la fois la lumière et les vues.
Sur le plan constructif, l’agence a recherché et mis en œuvre des solutions bas carbone en utilisant en priorité des matériaux renouvelables (structure bois et isolation en laine de bois) ou recyclable (aciers) tout en mettant en place des solutions énergétiques performantes.
Aménager les toits en jardin peut contribuer à habiter autrement la ville post covid. Le végétal, paysage vivant, devient une composante essentielle de l’architecture, une réponse pertinente au besoin de nature en ville. La réintroduction de balcons et de terrasses plantées permet de pratiquer un nouvel art de vivre et favorise un écosystème naturel. En toiture, les différents lieux alternent entre terrasses et colline plantée, véritable promontoire sur la ville.
Au 4ème et dernier étage, l’appartement devient maison avec sa terrasse et son jardin sur le toit. Des volumes généreux, une grande hauteur sous plafond, un agencement fluide, délimitent un logement spacieux et homogène, ouvert côté cour sur le cœur de Paris grâce aux parois vitrées privilégiant lumière naturelle et vues sur le paysage urbain.
Traversant, l’appartement du 3ème étage, de facture plus classique, présente une distribution favorisant fluidité et décloisonnement de l’espace. Pour mettre en valeur la transversalité de l’ensemble, le plan de travail de la cuisine se poursuit en assise côté salon. Depuis le balcon filant, les végétaux filtrent les vues sur l’immeuble en vis-à-vis.
Pour éviter la confortation des fondations et des murs porteurs, les architectes ont décidé de construire léger avec des matériaux renouvelables. Le recours à une structure en bois lamellé-collé a été choisi pour cela. Tous les doublages de murs et cloisons ont été réalisés en Fermacel, produit composé de fibres de papier recyclés et de gypse. L’isolation est assurée par la laine de bois. La double-peau extérieure est en acier, matériau facilement recyclable.
Les logements bénéficient de planchers chauffants qui répartissent uniformément la chaleur. Alimentés par une pompe à chaleur, le système a été choisi pour son confort et son rendement. Il est par ailleurs préconisé dans la future réglementation thermique.
L’isolation est renforcée avec des menuiseries bois équipées d’un triple vitrage côté rue et de quarante centimètres de laine de bois sous toiture.
La toiture, en grande partie végétalisée grâce aux bacs de vingt à quarante centimètres de profondeur emplis de terre végétale, limite les surchauffes de l’été et stocke l’eau en cas d’orage.
Les deux logements créés sont traversants. Ce dispositif favorise la ventilation naturelle, particulièrement active au dernier niveau où l’effet « cheminée » est renforcé par les baies qui donnent accès en partie haute, à la terrasse.
